Le symbolisme funéraire peut être révélateur de la personnalité du défunt ou des
conditions de sa mort. La "lecture" du symbole peut déterminer la tranche d’âge lors du
décès, le sexe, l’état civil, le métier, les options philosophiques et politiques...
Les objets qui garniront la pierre tombale sont donc très importants et vont faire passer
des messages sur le défunt.
L'arc de cercle
L'arc de cercle qui surmonte la stèle évoque souvent le ciel.
Le bâton d'Esculape
Le serpent s'enroulant le long d'un bâton est appelé bâton d'Esculape. Il singularise la tombe d'un médecin ou d'un
pharmacien. Il est un attribut d'Asclépios, le dieu de la médecine en Grèce.
Afin de créer une distinction professionnelle, une coupe dans laquelle se désaltère le serpent, fut ajoutée pour les
pharmaciens.
L'alpha et l'oméga
L'alpha est la naissance et l'oméga la mort.
L'amphore
L'amphore est le récipient qui contenait les huiles essentielles. Sur la tombe, elle représente l'enveloppe corporelle comportant
l'âme.
L'ancre, le cœur et la croix, les valeurs théologales
L'ancre est une des trois représentations des vertus théologales, avec le cœur et la croix; il symbolise l'espérance tandis que
les autres figurent la charité et la foi.
Par ailleurs, l'ancre est souvent représentée sur la sépulture de marins ou de mariniers. Plusieurs représentations comporte la
corde cassée qui peut être interprétée comme la représentation de la vie à laquelle la mort est venue mettre un terme.
L'ange
L'ange est le messager de Dieu, l'exécuteur de la volonté divine. Les bras étendus et les ailes déployées, l'ange peut prendre
sous sa protection les personnes dont les identités sont gravées dans l'épitaphe. Il peut être représenté venant déposer une
fleur sur la tombe, souvent la rose, signe d'amour ou laissant tomber des roses du ciel.
Pleurant ou alangui, l'ange exprime le chagrin lié à la disparition de l'être cher.
Généralement au sexe indéterminé, l'ange prendra les traits - visage et corps - d'un jeune homme ou d'une jeune fille selon la
personne inhumée; il transfigure ainsi le défunt.
Des ailes d'ange peuvent entourer le sablier.
Avec la trompe, l'ange est annonciateur du Jugement dernier et de la Résurrection.
L'arbre étêté
L'arbre est une représentation de la vie. Il est le lien entre la terre et le ciel, le registre de l'humain et le domaine de Dieu. Avec
sa transformation liée aux saisons, l'arbre évoque la vie avec la naissance, la maturité et la mort.
Etêté, il représente la mort brusque de la jeune fille ou du jeune homme.
Un drap funéraire peut être déposé sur la souche.
L'auréole
L'auréole entoure la tête du Christ, de Marie et de saints dans les représentations artistiques.
La balance
L'instrument de mesure peut être surmonté par un crâne, la balance évoque alors l'idée que la mort supprime les privilèges, les
différences sociales...
Comme l'épée, la balance est l'attribut de la Justice sur la tombe du juge ; elle permet de peser les bonnes intentions par
rapport aux mauvaises, avant de porter un jugement et de décider d'une sentence.
Le blason
Des blasons ornent des sépultures. Il peut s'agir du blason familial pour les nobles, de la commune pour les politiciens,
suggérant par exemple les arrondissements électifs de tel représentant à la Chambre ou au Sénat.
Ils sont souvent traités avec la technique des guillochis.
Le blé
Le blé représente la vie; il suggère la mort lorsque la faux tenue ou non par un squelette, coupe la tige.
Les épis de blé peuvent représenter le corps du Christ. Dans ce cas, ils sont souvent le pendant des grappes de raisin : le sang
du Fils de Dieu. Le Christ dit, dans la Bible : "Si vous ne mangez ma chair et si vous ne buvez mon sang, vous n'aurez pas la
vie éternelle." Le blé doit être coupé (suggestion de la mort) pour donner la farine avec laquelle l'homme pétrit le pain, la
nourriture, le pain de la Vie, la Vie. Sur les tombes des agriculteurs, la gerbe ou les épis de blé peuvent accompagner les outils
liés à l'exploitation de la terre.
Le bleu
Beaucoup de tombes anciennes - surtout - d'enfants sont peintes en bleu, en référence au ciel.
Les bornes
Les bornes et la chaîne qui les relie délimitent l'espace sacré de la sépulture et le sépare du domaine profane.
Les bornes et les chaînes peuvent être remplacées par un parapet, un grillage, une haie...
Le brûle-parfum
Au cours de l'histoire et selon les régions du monde, le brûle-parfum a été associé à la chambre funéraire. Par extension, le
récipient a été assimilé à la mort.
Le caducée
Le caducée est une baguette verticale, munie ou non de deux ailes, autour de laquelle s'enroulent deux serpents. Il est
l'emblème d'Hermès, le dieu du Commerce. Il symbolise les sciences médicales, la transformation du poison le rendant
médicament, principe du mort et de vie.
CAP
Abréviation signifiant "Concession à perpétuité".
Le casque
Le casque militaire signalera la tombe d'un soldat mort au combat.
D'autres métiers sont synthétisés dans le couvre-chef : le casque de motard, celui du pompier de carrière, la toque du juge ou
du président de tribunal, la tiare de l'évêque, le casque du mineur,...
Le cercle
Le cercle, forme sans début ni fin, est une figure représentant la perfection, la roue du temps, l'éternité. Il peut aussi suggérer
le ciel, le soleil et Dieu.
Le cercueil
La lame peut épouser la forme d'un cercueil cénotaphe, c'est-à-dire la représentation du cercueil, sans que celui-ci ne
contienne un corps. C' est un rappel permanent de notre devenir.
La chaîne brisée
La chaîne représente la vie. Si un maillon est cassé, elle symbolise la mort.
Le chardon
Le chardon peu évoquer, avec ses épines, les affres de la vie auxquels la mort vient mettre un terme.
Le chêne
Si le tronc est étêté, il est le symbole d'une mort précoce d'un jeune homme ou d'une jeune fille.
En Europe, la croix-arbre est souvent de l'essence du chêne, l'arbre par excellence de cette partie du monde. La robustesse de
son bois, lui prête des qualités de force.
À la base de la croix, un rejet peut pousser, comportant les glands du renouveau, la promesse du printemps.
Le chien
Le chien peut être représenté couché, somnolant sur un coussin. Il évoque la fidélité.
Sur des tombes récentes, le marbrier peut graver l'image du réel compagnon du défunt. Des plaques déposées comportent un
message du chien à son maître.
La clôture
Le bornage ou l'installation d'une clôture végétale, en pierre, en fer forgé... était une obligation légale. Cette imposition
correspond à la notion ancestrale de séparation de l'espace sacré du monde profane.
Le cœur
Le cœur représente la charité dans les valeurs théologales.
Un cœur peut être sculpté dans le monument ou être déposé afin d'évoquer l'amour pour le défunt ; c'est plus souvent le cas
pour de jeunes personnes décédées.
La colonne brisée
Brisée, elle évoque la mort prématurée d'un jeune homme ou d'un homme en pleine force de l'âge (généralement entre 16 et 40
ans) et, plus rarement, la mort prématurée d'une jeune femme; en effet, la colonne évoque aussi le phallus et l'érection.
Certaines tombes sont surmontées de la colonne brisée avec le chapiteau reposant volontairement auprès du socle.
Des monuments aux morts ou des tombes de soldats des deux guerres mondiales peuvent épouser logiquement la forme de la
colonne brisée.
La colonne tronquée
La colonne tronquée surmonte généralement la sépulture d'un homme décédé entre 20 et 40 ans. Elle est l'équivalent de la
colonne brisée, de l'obélisque et de l'obélisque tronqué.
La colonnette
La colonnette, cassée en son sommet ou pas, est déposée sur la sépulture de l'enfant.
Une colombe peut reposer sur le plus haut tambour.
Le compas et l'équerre
Le compas et l'équerre singularisent la sépulture du tailleur de pierre, du marbrier, du sculpteur, du maître de carrière, de
l'entrepreneur de travaux, de l'architecte... Ces instruments de mesure sont souvent accompagnés d'outils plus spécifiques :
maillet - ciseau - pointe - boucharde - plans - autres instruments de mesure (mètre, étalon…)
Sur la bombe de l'instituteur ou du professeur, le compas appartient à une panoplie d'instruments pédagogiques (globe
terrestre, encrier, latte…). Il représente la géométrie.
Sur la tombe des francs-maçons, le compas et l'équerre deviennent les instruments purement symboliques de la construction
du "temple de l'humanité", selon une expression commune à cette société et au compagnonnage. Ils peuvent avoisiner une
étoile à cinq branches avec la lettre G, au centre.
La coupe, le pilon et le serpent
La coupe, le pilon et le serpent peuvent surmonter la sépulture du pharmacien, du médecin... Il s'agit d'une variante du bâton
d'Esculape.
La couronne mortuaire
La couronne est symbole d'éternité par le cercle qu'elle épouse, forme sans début ni fin.
Elle peut être constituée de tiges de pavot (sommeil éternel), de laurier ou de chêne (gloire), de lierre (éternité et attachement),
d'immortelles (immortalité), de pensées (souvenir, libre pensée), de roses (amour), de fleurs variées…
La couronne végétale est souvent, à la fois mort et promesse de naissance, par le fait que la tige a été arrachée ou coupée,
mais qu'elle comporte fruits ou fleurs.
La couronne mortuaire peut symboliser l'élection paradisiaque, la promesse de la vie éternelle et la couronne du Christ.
Le coussin
Le coussin est présent comme support à d'autres symboles, les mains unies, la croix, le cœur, mais aussi à la figuration
d'objets réels tels que des médailles commémoratives, par exemple.
Le coussin est un attribut du sommeil et par la même du sommeil éternel, de la mort. Il vient compléter la symbolique du lit.
Le crâne et les os allongés
Le crâne et les os allongés sont l'image réaliste de ce qui restera du corps.
Cette représentation a longtemps symbolisé la mort; ainsi sur les dalles funéraires des églises anciennes. Au XIXe et, surtout,
au XXe siècle, ce symbole a été largement supplanté par la croix. Le crâne et les os allongés étaient les éléments de la
dépouille qui, généralement, constituaient les ossuaires, constructions correspondant à la préoccupation de la Résurrection.
Si le crâne et les os figurent au centre d'un triangle, ils sont les restes d'Adam, le triangle représentant le Golgotha dont
l'étymologie signifie "crânes". Le Christ y ayant été crucifié pour racheter la première faute d'Adam, le cycle est en quelque
sorte achevé.
Des croix ravivent la représentation du Moyen-Âge où elle voisine avec un crâne, celui d'Adam, dont le Christ était venu
racheter la faute originelle.
Si les os allongés sont identifiés comme les tibias, ils suggèrent la terre, en opposition au crâne, l'organe le plus proche du
ciel.
Variante : le crâne aux ailes de chauves-souris (Robentson, Père Lachaise).
La croix
La croix est un symbole bien antérieur à l'époque du Christ et des traces ont été découvertes en Extrême-Orient, Afrique,
Europe… Elle est une forme particulière de l'arbre de vie. Comme lui, la croix plante sa base dans le sol et s'élance vers le ciel.
Elle est donc un lien entre la Terre, le monde des humains, et l'univers céleste, de Dieu, des dieux. La croix est constituée d'un
montant et d'une traverse qui suggèrent les quatre points cardinaux et, ainsi, la notion d'universalité.
La croix représente la foi, dans les valeurs théologales, elle est alors accompagnée de l'ancre (l'espérance) et du cœur (la
charité).
La croix bannière
La croix devenue hampe de bannière est appelée croix de la résurrection ; c'est celle que le Christ aurait tenue en main, sortant
du tombeau après son ensevelissement. Cette représentation exprime La Résurrection et la victoire de la vie sur la mort.
La crosse
La crosse singularise la sépulture d'un évêque. Elle est alors régulièrement accompagnée de la mitre et de la croix.
Dieu
Dieu peut être représenté sous la forme d'un christ plus âgé, au centre d'un soleil et au milieu de volutes de nuages. Les bras
tendus, paumes en avant. Il adopte une attitude d'accueil.
D.O.M
D.O.M. sont les premières lettres de Deo Optimo Maximo, au Dieu très bon et très grand.
Le dragon
Des dragons ornent des croix de fonte ou l'entrée de chapelles funéraires. Ils chassent les mauvais esprits ou préservent
l'espace sacré de la construction par rapport au monde profane.
Blessé par la lance de Saint-Michel, il représente le mal vaincu.
Le drapeau
Le drapeau sera le plus souvent sur la sépulture d'un ancien combattant. Il peut être rehaussé des couleurs matinales. Il
symbolise la Patrie.
L'encrier
L'encrier sera présent plus particulièrement sur la tombe d'un écrivain, d'un compositeur de musique, d'un historien. Souvent,
une plume l'accompagne.
L'épée
L'épée est présente sur la sépulture des soldats morts au combat, elle suggère alors la bravoure et la défense de la Patrie. Elle
orne plus souvent la tombe d'officiers que de simples militaires.
Sur la tombe d'un homme de loi, elle évoque la Justice qui sépare les bonnes actions des mauvaises. Elle sera, dans certains
cas, l'axe qui soutient les plateaux de la balance.
Elle peut aussi être révélatrice du métier de policier ou de la passion du défunt pour l'escrime. Dans ce cas, l'épée peut prendre
la forme du fleuret.
L'étoile
L'étoile à cinq branches (pentagramme) ou à six branches (hexagramme) est source de lumière, elle est l'astre qui luit dans la
nuit, la Mort. Assimilée aux cieux, l'étoile est le but à atteindre, elle éclaire le chemin que l'âme doit emprunter. Elle peut
symboliser la promesse d'une nouvelle vie : la lumière dans les ténèbres.
Sur une sépulture juive, l'étoile à six branches est le sceau de Salomon constitué de deux triangles inversés et entrecroisés.
Si l'étoile à cinq branches comporte en son centre la lettre G, elle sera souvent accompagnée de l'équerre et du compas.
L'"étoile flamboyante" indique alors la tombe d'un compagnon du Tour de France ou d'un franc-maçon.
Une étoile à cinq branches avec, en son centre, la faucille et le marteau ornera la tombe d'un militant communiste.
Un drapeau du Congo belge avec l'étoile à cinq branches en son centre peut orner la tombe d'un ancien colonial.
L'étole
L'étole est l'insigne liturgique formé d'une large bande d'étoffe et porté par l'évêque, le prêtre et le diacre; elle indique la tombe
d'un prêtre.
Elle peut pendre à partir de la traverse de la croix ou reposer sur le crâne, souvent entourée, dans ce cas d'autres attributs du
mystère du prêtre, dont le calice.
Les Évangélistes
Les quatre Évangélistes sont souvent représentés en compagnie de leur symbole : Marc et le lion, Matthieu et l'ange, Luc et le
taureau, Jean et l'aigle.
Des constructions basées sur les quatre colonnes peuvent suggérer les évangélistes.
La faucille
La faucille, outil de la moisson comme la faux, peut symboliser la mort dans le cycle de la vie et, en même temps, annoncer la
naissance, la renaissance ; l'épi devant être séparé de la tige.
La lame est forme de lune suggère la nuit et la mort.
Un enfant, par exemple, peut couper au moyen de la faucille la tige de la fleur-vie. Entrecroisée avec un marteau, la faucille se
distinguera sur la tombe d'un membre du parti communiste. Le marteau, ici, représente l'ouvrier et la faucille, le paysan
unissant leurs efforts pour un mieux être.
La faux
La faux est un attribut de Chronos, de Saturne, les personnifications du temps et de la Mort, suggérées par un squelette.
Outil tranchant qui coupe le blé, la faux égalise les êtres humains au moment de la mort.
Elle peut être représentée tenue par un squelette.
La faux peut être présente comme élément de la panoplie d'outils de l'agriculteur.
Le flambeau retourné
La flamme suggère la vie. Contenue dans un flambeau retourné, elle va inexorablement s'éteindre par le manque d'oxygène;
ces symboles suggèrent dès lors la mort. Ils peuvent aussi représenter l'espoir dans la Résurrection, car le flambeau remis
dans sa position normale, la flamme rejaillira.
Le flambeau représente l'enveloppe corporelle humaine, et la flamme, l'âme qui s'échappe lors du décès.
Dans certaines régions, le flambeau retourné est indicatif de la sépulture du libre penseur.
La flamme
La flamme évoque la vie. Elle peut aussi suggérer le souvenir vivace et la transmission, c'est pourquoi une flamme perpétuelle
brûle au-dessus de la tombe du soldat inconnu et que le relais sacré consiste en le passage d'une région à l'autre de la flamme
du souvenir.
Elle est régulièrement présente dans l'image du Phénix.
La flamme peut aussi représenter la pensée qui permet d'orienter la marche dans les ténèbres. Elle se retrouve dès lors sur la
tombe de libres penseurs qui assimile les ténèbres aux dogmes et à l'obscurantisme. Elle sort de flambeau ou de la lampe à
huile.
Une autre interprétation de la flamme est la transfiguration de l'âme qui s'échappe du corps avec la mort qu'on retrouve
surmontant la lampe à huile ou s'échappent du flambeau droit ou retourné.
Certains cimetières comportent à l'entrée un phare, une lampe des morts. Des tombes sont équipées de lanternes pour
contenir une bougie.
Les fleurs
Les fleurs sont associées aux fêtes, aux événements et aux grandes étapes de la vie.
Dans Épilogues II, Remy de Gourmont note que "les morts aiment qu'on leur donne des fleurs. Les gerbes leur sont agréables,
mais surtout les couronnes. La couronne offerte aux morts est symbolique de l'élection paradisiaque. Ce n'est pas autre chose
que la couronne des élus, accessoire des jeux païens que le christianisme conserva pour en faire l'insigne de la victoire
suprême."
Elles sont assimilées au printemps, à la naissance, à l'éclosion de la Vie.
Avec la Mort, les fleurs sont un espoir, une promesse d'une nouvelle vie ou de la Résurrection. Elles sont aussi une évocation
du caractère éphémère de la Vie, sauf lorsqu'elles sont séchées pour devenir les immortelles.
Le fourquet
Le fourquet est une pelle aux parties ajourées qui permet de brasser le moût dans la cuve matière de la brasserie. Cet outil
symbolise le brasseur. Il peut être surmonté du panier servant au filtrage.
Le fruit
Les fruits tels que le gland, la carotte de pin… sont présents. Ils apparaissent après la floraison (la maturité, l'âge adulte), à
l'automne (la vieillesse et l'annonce de la mort) mais suggèrent surtout le printemps et la promesse d'une nouvelle naissance,
la renaissance.
Ils sont aussi une allusion plus ou moins explicite au sexe masculin et à la conception.
Variante : un fruit déposé sur l'urne.
Le globe crucifère
Le globe entre les mains de l'autorité temporelle (le roi, l'empereur…) ou intemporelle (le christ) représente l'espace du pouvoir
; surmonté de la croix, il suggère l'universalité du christianisme.
La hache
La hache peut symboliser la vie du travailleur déporté durant l'une des guerres mondiales. Elle sera souvent accompagnée du
drapeau national, symbolisant la Patrie, ou du boulet rattaché à une chaîne.
La haie
La haie est un massif taillé au feuillage persistant, par là elle suggère également l'éternité. Elle peut délimiter l'espace sacré.
La herse
La herse est l'outil symbolique par excellence de l'agriculteur. Dans le faisceau de matériels agricoles, la herse occupe souvent
la place centrale de la panoplie constituée du râteau, du fléau, du rouleau, de la bêche, de la fourche... Une gerbe de blé ou des
épis peuvent être disposés sur l'outil.
Le hibou
Le hibou (ou la chouette) - oiseau qui vit la nuit - est surtout présent sur la sépulture de libres penseurs car il symbolise
Athéna, la déesse de la sagesse en Grèce. Il est donc une personnification de la connaissance qui parvient à vaincre
l'ignorance et ses ténèbres.
Les immortelles
Les immortelles ou fleurs séchées sont représentées sous forme de couronne mortuaire où, par essence, elles viennent
renforcer le sens d'éternité du cercle.
INRI
Le phylactère avec les initiales INRI est souvent placé en haut de la croix. Ces lettres rappellent l'expression ironique de Ponce
Pilate : "Jésus de Nazareth, roi des Juifs".
Le jouet
Le jouet sculpté ou gravé dans la pierre est apparu plus particulièrement à partir des années 1990. Souvent sous la forme de la
représentation d'un nounours, le jouet devient lui-même le symbole de la vie écourtée.
La lampe à huile
Lumière dans la nuit, la lampe à huile facilite le déplacement de l'âme dans la nuit, dans la Mort.
La lampe proprement dite représente le corps humain tandis que la flamme devient l'âme qui s'échappe au moment du décès.
Dans certaines régions, la lampe à huile est le signe distinctif de la sépulture d'un libre penseur, la flamme étant alors plutôt
identifiée à l'esprit.
La lanterne
La flamme de la lanterne éclaire dans la nuit-mort. Elle aide à trouver le chemin. Elle peut être implantée à l'intérieur du
cimetière - souvent à l'entrée -
jouant le rôle de phare pour permettre à l'âme d'arriver au lieu de destination.
Des petites lanternes sont de plus en plus souvent déposées sur des tombes. Les familles ou amis y placent une bougie
suggérant le souvenir mais aussi manifestation de la filiation et de la complicité.
Le laurier
Le laurier a un feuillage persistant; il suggère ainsi l'éternité. Depuis l'époque romaine, il est aussi associé à la gloire. Les deux
notions peuvent s'interpénétrer pour donner la gloire éternelle.
Le lierre
Le lierre est à la fois symbole d'éternité et d'attachement. Comme tous les végétaux au feuillage persistant, il représente
l'éternité ou l'immortalité. Quant aux autres plantes ayant une croissance liée aux saisons, elles sont rattachées à la vie avec
ses grandes étapes : la naissance, la croissance, la maturité et la mort. Le lierre suggère également l'attachement par la
manière dont ses racines crampons se fixent au support indispensable à son développement.
Bon nombre de représentations font épouser au lierre la forme du cercle, engendrant une redondance entre la matière et la
forme épousée.
Le lierre peut pousser au pied de la croix, la vie reprenant le dessus sur la mort. On le retrouve aussi sur des rocailles ou
formant une couronne telle celle d'acacia ou d'épines qui ceignait la tête du Christ.
Le linceul
Le linceul déposé souvent sur un cercueil cénotaphe évoque la mort.
Le lion
La tête de lion inscrite au centre d'un triangle sur sa pointe singularise la tombe d'un résistant belge.
Le lis
Le lis est une représentation de la pureté et de l'innocence, par sa blancheur, et de la virginité, par la configuration des pétales.
Il est régulièrement associé à l'archange Gabriel, à saint Joseph, à la Marie et à l'Enfant Jésus comme symbole de l'amour
virginal.
Il peut orner les extrémités de la croix qui évoque alors le Christ-Roi ; le lis ayant un caractère royal par sa morphologie en
forme de sceptre.
Le lis à la tige cassée
La tige du lis cassée symbolise la mort d'un nouveau-né ou d'un enfant des deux sexes.
Il est le complément symbolique de la tige cassée de la rose et de la colonne brisée ou de l'obélisque évoquant respectivement
le décès prématuré d'une femme et d'un homme.
Dans certaines représentations, une colombe - messagère de Dieu - vient briser d'un coup de bec la tige. Dans ce cas, la fleur
peut représenter l'âme de l'enfant que l'oiseau acheminera au Ciel.
Le lit
Certaines tombes épousent explicitement la forme du lit, surtout si la structure est métallique, ce qui est plus souvent le cas
dans la partie consacrée aux enfants.
La tombe est un lit pour le sommeil éternel, la stèle remplissant la fonction de tête de lit.
Le sommeil-mort est mentionné dans des convois funéraires : "M… s'est endormi dans la paix du Seigneur…"
Le livre
Le livre peut suggérer l'ouvrage ou les ouvrages écrits par un défunt; dans ce cas, il sera régulièrement accompagné d'un
encrier et d'une plume.
Il peut symboliser la Bible, le Livre, particulièrement sur la sépulture des protestants qui feront figurer souvent un passage du
Livre avec la référence.
Le Livre-Bible orne aussi la tombe de prêtres.
Sur la tombe du juge ou du président du tribunal, le livre représentera le code.
Des représentations épousent la forme du livre ainsi qu'un nombre important de plaques déposées. Il s'agit souvent d'une
référence au livre de la vie, à la vie ; livre qu'on ne peut rouvrir à une page passée.
Les loisirs
Les loisirs et les hobbies les plus fréquemment rencontrés : l'auto, le ballon de football, la bombe et la cravache (équitation), la
bicyclette, la canne à pêche, le cheval (équitation), la cible et fléchettes, le constateur (colombophilie), le coq (combat de coqs),
la croix scout, le fleuret (escrime), le fusil (chasse, tir à la carabine - souvent avec une cible), le gant de balle pelote,
l'instrument de musique (accordéon, baguette du chef, tambour, instrument à vent, …), le jeu de cartes, la lyre (voir notice), la
montgolfière, la moto, la partition, le pigeon : la colombophilie, la plume (écriture, littérature), la queue de billard, la voiture de
course.
La lyre
La lyre est un attribut de sainte Cécile, la patronne des musiciens.
Elle est représentée sur la sépulture de musiciens, de chanteurs, de compositeurs...
On peut retrouver la lyre sur la tombe du non chrétien ; l'instrument de musique sera en référence à Érato, Orphée, Polymnie…
Les mains unies ou alliance
L'alliance est le terme utilisé par les marbriers pour désigner deux mains entrecroisées dont la supérieure est généralement
celle d'une femme à l'annulaire présentant une alliance.
Ce bijou est un cercle parfait - forme sans début ni fin - qui symbolise la permanence du couple malgré la mort. L'alliance est
un anneau et, par là, l'affirmation d'un attachement. Les poignets peuvent être prolongés par les manches de vêtements
caractéristiques de chaque sexe.
L'alliance symbolise donc le fait que la mort ne rompt pas les liens du mariage et la certitude que le couple se recomposera
avec la mort du survivant ou avec la Résurrection. C'est pourquoi certaines représentations de l'alliance font surgir les
manches des vêtements de volutes suggérant les cieux.
L'alliance peut être confondue avec les mains unies qui expriment la concorde, la solidarité, l'entraide et la fraternité que l'on
trouve dans des sigles de mutuelles, syndicats, coopératives, de la Vrije Universiteït Brussel... Elle peut orner la sépulture
d'une personne qui a mené des actions sociales.
Dans le même sens, les mains unies sur une sépulture sans croix indiquera vraisemblablement l'adhésion du défunt à la libre
pensée.
Les mains unies deviennent "la griffe", une manière particulière de se serrer la main qui permet aux compagnons du Tour de
France ou aux francs maçons de se reconnaître.
Marie
Marie, la Mère du Christ apparaît de diverses manières sur les tombes : tenant son Fils dans les bras ou sur les genoux,
souvent une fleur de lys dans une main ; sur le calvaire, au pied de la croix, regardant le ciel avec l'assurance que son fils
rejoint le Père; en pieta, courbée de chagrin sur le corps du Christ; devant l'Assomption, souvent accompagnée d'anges ; lors
de son apparition à Bernadette à Lourdes….
Le marteau
Le marteau tenu en main par un saint permet souvent d'identifier celui-ci à Éloi, le patron des travailleurs du métal. On
retrouvera le saint sur la tombe d'une personne prénommée Éloi, d'un forgeron, voire d'un quincaillier.
Voir La faucille
Les nuages
Les nuages figurent les cieux, le paradis. Ils peuvent entourer les poignets représentés avec l'alliance, soutenir le Livre,
voisiner Dieu, Marie, les anges…
Le noir
La couleur noire évoque la nuit, les ténèbres, la mort, le deuil. Des stèles en pierre sont rehaussées en tout ou en partie de
couleur noire : le lierre, le drap funéraire, la croix, l'épitaphe…
L'obélisque - l'obélisque tronqué
Comme la colonne brisée, l'obélisque symbolise la mort d'un jeune homme ou d'un homme en pleine force de l'âge.
Absent de la symbolique chrétienne moderne, il a la prédilection des libres penseurs. Toutefois, des obélisques sont
surmontés du globe crucifère qui évoque l'universalité du message du Christ.
L'obélisque tronqué a le même sens que l'obélisque. Il est souvent surmonté d'une urne ou du buste représentant la personne
inhumée.
L'œil
Un œil inscrit au centre d'un triangle est l'œil de Dieu, qui voit tout et sait tout. L'organe a, normalement, la particularité de ne
pas avoir de cils.
L'œil de Dieu peut occuper le centre d'un triangle (le Père, le Fils et le Saint-Esprit).
L'Omega
Voir l'Alpha et l'Oméga
L'os
L'os constitue souvent l'ultime trace de l'humain.
Voir Le crâne et les os allongés.
L'ouroboros
L'ouroboros est le serpent qui se mord la queue, constituant ainsi le cercle ; il est une évocation de l'éternel retour, de la mort
et de Résurrection, de l'éternité. Il représente la continuité, la perfection, le soleil, Dieu.
La palme
La palme est un attribut des martyrs, les premiers chrétiens mais également les victimes de causes justes ou de conflits armés.
La palme décore régulièrement la tombe d'anciens combattants ou les monuments aux morts.
Attribut lié à la victoire, aux honneurs; la palme peut aussi orner la sépulture de personnalités politiques, artistiques,
scientifiques...
La palme peut être présente sur la sépulture du jeune qui comme nombre de martyrs, sont décédés en pleine force de l'âge.
Les Parques
Les Parques sont trois sœurs : Clotho, Lachésis et Atropos. La première déroule un fil, la deuxième le distribue et la troisième
le coupe. Le fil représentant la vie, c'est Atropos, qui d'un coup de ciseaux, décide de la mort.
Le passage, la porte
La représentation du passage ou de la porte sont une transfiguration du départ, du passage de la vie à la mort; pour les
chrétiens, de la vie à la vraie vie, la vie éternelle, l'arrivée.
Des imageries combinent la colombe et la porte ; le volatile prenant son envol avec l'ouverture du passage.
Le pavot
Le pavot fournit l'opium dont la consommation entraîne le sommeil, le sommeil éternel, la mort. La capsule de pavot apparaît
en fin de cycle, elle suggère ainsi la mort mais elle comporte les semences, promesses du lendemain. Certaines
représentations réunissent la fleur et la capsule, évocation de la maturité, du déclin et de la promesse de naissance, les
grandes étapes de la vie.
Les anciens combattants britanniques portent à la boutonnière un petit pavot en papier, appelé "poppy", en souvenir des
victimes des conflits mondiaux. Des "poppies" ou des couronnes de petits pavots en papier sont déposés sur la tombe
d'anciens combattants britanniques ou au pied de monuments.
La pensée
Formée de cinq pétales, la pensée évoque l'homme avec la tête et les quatre membres.
Elle orne aussi bien les tombes de chrétiens et de libres penseurs. Ceux-ci en ont fait leur attribut, l'exercice de la pensée
amenant au libre arbitre et à la résistance aux dogmes.
Au XIXe siècle, des libres penseurs portaient la représentation d'une pensée à la boutonnière afin de préciser la volonté de la
personne qu'il ne soit pas fait appel à un prêtre en cas d'accident ou d'accroc d'importance et que les funérailles soient
purement civiles.
La pensée évoque également le souvenir du défunt chez les proches.
Le Phénix
Sur la tombe, le Phénix, l'oiseau renaissant de ses cendres, figure surtout le Christ qui a dû passer par la mort pour rejoindre le
Père et, donc, la Résurrection.
Le Phénix, par extension, représente la mort, étape nécessaire pour permettre la nouvelle naissance, la Renaissance.
La pleureuse
La pleureuse est le symbole du chagrin inconsolable.
Au début du XXe siècle, les pleureuses en pierre ou en bronze se multiplient sur les sépultures. Généralement, les plis de
l'aube épousent les parties les plus charnues du corps - les seins et les cuisses - rappelant le mythe d'Eros et Thanatos.
La plume
La plume, sur le livre ou sur la partition évoque le rapport actif à l'écriture. Elle surplombe dès lors vraisemblablement la
sépulture d'un écrivain ou d'un compositeur.
La plume peut être plongée dans l'encrier.
P.P.E.
Priez pour elle / Priez pour eux.
P.P.L.
Priez pour lui.
P X
Les lettres de l'alphabet grec Rhô (p) et Khi (x) entrecroisées forment le monogramme du Christ.
Quatre colonnes
Quatre colonnes entourant la croix structurent un certain nombre de sépultures. Les quatre éléments peuvent suggérer les
points cardinaux et donc, l'universalité du Christianisme.
Elles peuvent aussi symboliser les quatre Évangélistes.
Le raisin
Les grappes de raisin peuvent évoquer le sang du Christ, en particulier, si elles sont accompagnées de tiges de blé, suggestion
du corps du fils de Dieu.
Ensemble, les grappes de raisin et les tiges de blé représentent l'eucharistie.
La grappe de raisin comporte une double image de mort et de vie, car il faudra la séparer du cep pour que, malaxée, elle donne
le vin.
La Résurrection
Certaines tombes représentent le Christ sortant du tombeau, enveloppé de son linceul et tenant à la main la croix-bannière. La
Résurrection est l'espoir, l'espérance des Chrétiens ; la victoire de la vraie vie sur la mort.
R.I.P.
R.I.P. sont les premières lettres de Requiesca(n)t In Pace, qu'il(s) repose(nt) en paix.
La rocaille
La rocaille dans la symbolique funéraire représente le Golgotha, le mont sur lequel le Fils de Dieu a été crucifié. Elle sert
souvent de support à la croix. Prostré de chagrin, l'ange peut s'asseoir sur la rocaille. Elle peut servir de support à d'autres
symboles : l'arbre étêté.
Des fleurs, du lierre… peuvent s'y épanouir, de petits animaux ou le serpent s'y dorent au soleil ou se dissimulent entre les
pierres.
La rose
La rose est en Europe, la fleur des fleurs ; elle est la suggestion de l'amour et de l'amour partagé. Elle peut être représentée
seule, en bouquet ou en couronne.
Bon nombre de représentations d'anges et d'angelots les montrent jetant des fleurs vers la Terre, ou les déposant au pied de la
croix comme s'il s'agissait de pensées ou de protections envers les survivants.
La rose inscrite au centre d'un triangle ornera la tombe d'un franc maçon rose-croix, ayant atteint le XVIIIe degré.
Si la rose est tenue par un poing fermé, elle signalera la tombe d'un militant socialiste.
La rose à la tige brisée
La tige de la rose brisée symbolise le décès d'une jeune fille ou d'une jeune femme. Elle est l'équivalent de la colonne brisée ou
de l'obélisque évoquant la mort prématurée de l'homme ou de la tige cassée du lys sur la tombe d'un nourrisson ou d'un jeune
enfant. La rose est un attribut féminin associé à la jeunesse et au printemps. Avec la tige brisée, le cycle des saisons est
brutalement rompu.
Dans la symbolique catholique, la rose fait référence à Marie et à la virginité.
Symbole également de l'amour, la rose est dans la promesse sans suite car bien vite elle va faner, la sève du printemps
n'atteignant plus la fleur.
La ruche
La tombe d'un agriculteur peut être décorée d'une ruche signalant que le défunt était aussi apiculteur. La ruche est souvent
alors accompagnée d'éléments de l'outillage lié au travail des champs.
La ruche peut aussi symboliser la bonne organisation d'une collectivité, de la société et la répartition des tâches. Elle évoque
alors le sens de la solidarité active et peut orner la sépulture d'une personne engagée dans les mouvements de la mutualité ou
du syndicat.
Le saint, la sainte
Le saint ou la sainte représenté(e) sur la tombe peut avoir une connotation précise : le patron ou la patronne du défunt ou de la
défunte, pour l'identité du prénom ou par la profession (saint Éloi pour les métiers du fer par exemple). L'explication peut être
l'histoire locale (saint Piat à Tournai).
Le sablier ailé
Le sablier évoque le passage inexorable du temps; chaque grain de sable pouvant représenter un jour de notre vie. Le sablier
comporte régulièrement des ailes de colombe ou d'ange, tous deux messagers de Dieu, comme si l'instrument de la mesure du
temps devenait, avec le décès, l'âme que la colombe ou l'ange va acheminer au ciel.
Dans certaines représentations, il s'agit d'ailes de chauve-souris, le mammifère qui vole dans la Nuit, dans la Mort.
Par son côté réversible, le sablier évoque la faculté d'une nouvelle vie ou de la vraie vie, selon les convictions de chacun, si on
retourne cet instrument de la mesure du temps.
Dans certains cimetières, des sabliers possèdent une aile de colombe et une autre de chauve-souris.
Les deux compartiments peuvent représenter le ciel et la terre.
Variante : le sablier au centre d'une couronne de fleurs (Sagot, au cimetière du Père Lachaise), au centre d'une couronne de
fleurs ailée (Mery, au cimetière du Père Lachaise).
Le saule pleureur
Par sa morphologie, le saule pleureur évoque la douleur et les larmes liées à la disparition de la personne chère. Par ailleurs, il
évoque la renaissance par la facilité avec laquelle une branche arrachée - la mort - donne des racines - la vie - en étant plantée
dans le sol.
Septembre, octobre, novembre et décembre
L'épitaphe peut comporter la notion de 7bre qu'il faut lire : septembre, selon l'étymologie, le septième mois du calendrier julien,
celui-ci débutant en mars. En 1582, le pape Grégoire XIII modifia cet ordre des choses en faisant commencer l'année au premier
janvier, date la plus proche de Noël, la naissance du Christ. Selon la même logique, les abréviations 8bre, 9bre et Xbre
indiquent les mois d'octobre, de novembre et de décembre.
Plus rarement d'autres abréviations se retrouvent dans des épitaphes : Sbre, Obre, Nbre, Dbre.
Le serpent
Le serpent peut surgir de la rocaille au pied de la croix. Il représente le mal et Satan en opposition au Christ et le bien.
La Vierge Marie peut aussi l'écraser du pied.
Le signe zodiacal
Le signe zodiacal peut accompagner le nom du défunt dans l'épitaphe.
Le squelette
Le squelette représente la mort. Il peut tenir dans les mains la faux pour couper le blé de la vie.
Le taureau
Voir Les Évangélistes.
Le textile
L'élément textile est souvent représenté dans le symbolisme funéraire. Il peut suggérer le drap funéraire, sur un cercueil, le
voile, le tissu de sainte Véronique sur lequel elle imprima le visage ensanglanté du Christ.
Le poêle sera souvent orné des cordons que des personnes tenaient en main durant le cortège entre la maison du défunt et
l'église ou le cimetière.
Le tronc d'arbre élagué
Le tronc d'arbre élagué est le symbole de la mort précoce de l'enfant, d'une jeune fille ou d'un jeune homme. Il évoque l'arbre
de vie dont la croissance serait abruptement interrompue.
Certaines représentations comportent un rejet, avec, par exemple pour le chêne, un gland signifiant la renaissance, la
promesse du lendemain.
L'urne
Historiquement, l'urne est, à l'origine, un récipient conçu pour contenir les cendres humaines ou animales. L'urne est un objet
lié à la mort qui en devient le symbole. Elle peut être drapée ou surmontée d'un fruit, suggérant alors la mort et la perspective
d'une nouvelle vie.
Son usage est croissant, avec le développement de l'incinération.
La Vierge Marie
Par sa fonction d'auxiliatrice par excellence entre les hommes et Dieu pour les catholiques, des tombes sont mises sous la
protection de la Vierge Marie, que ce soit sous la forme de Marie au Calvaire ou de la Piéta.
Marie est également représentée au moment de l'Assomption, surtout dans les montants des croix de fonte. Celles-ci sont
régulièrement peintes en bleu pâle, la couleur de la Vierge, dans le cimetière des Anges.
Elle apparaît sur maintes plaques déposées ainsi que sur des tombes gravées dans la pierre ou taillée en ronde bosse, dans
l'imagerie liée aux apparitions de Lourdes. Des bouteilles en plastiques sont déposées sur la lame ou dans la niche, avec de
l'eau recueillie à Lourdes.
Sources : Jacky Legge auteur de nombreux livres sur les cimetières